Le groupe PBNA possède plusieurs cliniques sur Bordeaux, dans lesquelles travaillent 1 200 salariés. Depuis 2002, l'activité des agents de service et de la restauration a été sous-traitée à la Sodexo. Ceux-ci ont vu leurs conditions de travail et de salaires se dégrader fortement, les salariés sont épuisés et les arrêts pour dépression sont fréquents.

Le 11 et 18 juin, la moitié des 80 salariés Sodexo de la clinique Bordeaux Nord se sont mis en grève pour exiger en priorité une forte augmentation de salaire avec un minimum de 300 euros net pour tous, ainsi que des embauches. Ces deux journées de grève s'inscrivaient dans le cadre d'appels nationaux à la grève, l'un de la CGT Sodexo et l'autre venant de l'intersyndicale des cliniques privées.

Pour la deuxième journée de grève, les salariés de la Sodexo se sont retrouvés au coude à coude avec des salariés de la clinique dans le cadre de la journée d'action nationale de la santé privée ; c'était du jamais vu depuis longtemps. Malgré les fortes pressions de la direction, la quarantaine de grévistes Sodexo ont tenu bon et pour beaucoup, c'était la première fois qu'ils osaient faire grève.

La Sodexo a voulu imposer un service minimum obligatoire pendant la grève. Elle n'y est pas arrivée et, malgré le fait que l'inspection du travail a donné raison aux grévistes, la Sodexo a prévu de convoquer dès le lundi 23 juin tous les grévistes, un par un, pour leur infliger une sanction pouvant aller jusqu'au licenciement.

Ce qui est en question maintenant, c'est de répondre collectivement à ces menaces, salariés de la Sodexo et de la clinique, et de défendre ensemble le droit de grève.