Carrefour Claira - Perpignan : Salaires inférieurs au smic, réclamons notre dû !26/06/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/06/une2082.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Carrefour Claira - Perpignan : Salaires inférieurs au smic, réclamons notre dû !

La grande distribution est réputée pour être un des secteurs où les salaires sont les plus bas, le smic étant la règle. Carrefour, numéro 2 mondial de la grande distribution, plus de 2 milliards de bénéfices en 2007, fait encore mieux : des salariés sont payés depuis plusieurs années en dessous du smic !

En effet, de juillet 2004 à février 2005 et du 1er juillet 2005 au 29 février 2008, Carrefour a payé en dessous du smic tous les employés des niveaux 1A, 1B et 2A.

Carrefour considérait en effet que le « forfait pause » représentant 5 % du salaire de base, versé conventionnellement à chaque salarié, pouvait être pris en compte dans le calcul du salaire, de façon à atteindre le smic, même si le salaire de base y était inférieur.

En avril dernier, le tribunal des prud'hommes de Perpignan, saisi par six salariés et délégués CGT du magasin Carrefour de Claira, a rejeté les arguments de la direction en considérant que le « forfait pause » ne représentait pas un « complément de salaire ». Carrefour a donc été condamné à verser aux plaignants un rappel de salaire sur la période concernée. Et sur cette période, on peut estimer que Carrefour a volé à ces salariés un total d'environ 1 300 euros brut (1 000 euros net) pour un salarié à temps complet !

À l'échelle de Carrefour France, ce sont des milliers de salariés qui ont ainsi été spoliés. Et au niveau national, des dizaines de procès verbaux d'inspecteurs du travail ont été dressés dans différentes enseignes du Commerce pour non-application du smic. Ce qui signifie qu'un très grand nombre d'employés du très lucratif secteur de la grande distribution ont aujourd'hui l'occasion de réclamer leur dû à leur employeur.

Depuis six mois, les 600 000 salariés du Commerce se sont fait entendre à plusieurs reprises, pour dénoncer la précarité, les conditions de travail, et les bas salaires. Il faudra bien imposer au patronat du secteur de prendre sur ses profits scandaleux pour céder de vraies augmentations de salaire. Et en attendant, qu'il respecte au moins les dispositions légales !

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