"Nuit des écoles" : Des parents mobilisés dans 700 écoles18/06/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/06/une2081.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

"Nuit des écoles" : Des parents mobilisés dans 700 écoles

Le vendredi 13 juin, des parents de près de 700 écoles réparties dans 56 départements ont occupé, dans le cadre d'une " nuit des écoles " pour protester contre les mesures prises par le ministre de l'Éducation nationale, Xavier Darcos.

Les sujets de mécontentement sont nombreux : semaine de quatre jours, alourdissement des programmes qui laissent de côté les disciplines d'éveil culturel, soutien scolaire assuré après l'école par des enseignants en heures supplémentaires, et non plus par du personnel spécialisé sur le temps de l'école, et suppressions de postes d'enseignants. Sont en effet supprimés nombre de postes d'enseignants qui apportaient une aide particulière, comme ceux de maîtres animateurs en sciences, ou encore d'enseignants des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased), ainsi que des enseignants remplaçants. Il n'est pas rare que des élèves du primaire se retrouvent sans enseignant parce que celui-ci n'a pas été remplacé durant son arrêt maladie.

Mais ce qui mobilise beaucoup enseignants et parents depuis des mois, un peu partout dans le pays, ce sont les fermetures de classes. Une classe fermée dans une école signifie que les enfants seront répartis sur les classes restantes, qui verront donc leurs effectifs augmenter. Pour la maternelle, le ministère a même fixé un " seuil d'ouverture " à 33 élèves ! Autant dire qu'avec un tel seuil un grand nombre de classes de maternelle sont menacées. Le gouvernement cherche à faire des économies tout particulièrement sur l'école maternelle, sous le prétexte que l'école avant 5 ans ne serait pas indispensable. Et pourtant elle l'est, pour l'apprentissage de la langue en particulier, surtout pour les enfants dont la langue française n'est pas la langue maternelle.

Alors que les occupations, les délégations à l'inspection académique, les journées école morte continuent, Darcos dit haut et fort qu'il restera inflexible. D'autres ministres de l'Éducation ont affiché la même attitude... avant de céder.

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