Au gouvernement comme dans le privé, toujours au service du patronat18/06/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/06/une2081.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Au gouvernement comme dans le privé, toujours au service du patronat

Thierry Breton, ancien ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie sous les gouvernements Raffarin et Villepin, devrait être promu au conseil d'administration du groupe Carrefour, au côté de Bernard Arnault, PDG de LVMH. Pas pour s'occuper du panier de la ménagère, car ce monsieur a d'autres talents. Dans le privé comme dans le public, il est avant tout tueur d'emplois.

Après un passage au ministère de l'Éducation nationale en 1986, il entre chez Bull, comme administrateur et vice-président. Après des coupes massives dans les effectifs, il privatise les activités rentables. En 1997, il est nommé par le gouvernement à la tête de Thomson, où il supprime à nouveau des milliers d'emplois et obtient de l'État une généreuse recapitalisation, pour le plus grand profit des actionnaires. En 2002, c'est à la tête de France Télécom qu'il est promu, pour supprimer des dizaines de milliers d'emplois et engager la privatisation de ce service public.

À la tête du ministère de l'Économie, Breton pourra s'attaquer en grand au niveau de vie de tous les salariés et retraités : " La France vivait au-dessus de ses moyens ", osait-il déclarer. C'est lui qui a imaginé le bouclier fiscal pour les grosses fortunes, mesure appliquée depuis par Sarkozy. Soupçonné d'avoir favorisé les délits d'initiés à EADS et d'être intervenu pour le versement des 8,5 millions d'euros du parachute doré de Noël Forgeard, il a juré " n'avoir été au courant de rien ". Personne ne peut affirmer qu'il ment, mais le fait qu'Arnault, grand capitaliste au demeurant, le prenne au conseil d'administration de Carrefour est une preuve de ses talents au service du capital.

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