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Leur société
La baisse flagrante du pouvoir d'achat
Depuis le début de l'année, des statistiques enregistrent une baisse des ventes de produits alimentaires dans les grandes surfaces. Commencée au début de l'année, elle s'est accentuée en avril : - 4,1 % par rapport au même mois de l'année précédente. C'est comme si chaque ménage avait été obligé de retirer deux articles de son chariot avant de pouvoir passer à la caisse. Et encore ne s'agit-il que d'une moyenne, les restrictions ont été bien plus fortes pour les petits revenus.
Au cours des premiers mois de l'année, les achats des ménages se sont de plus en plus reportés des hypermarchés vers les « hard-discounts », espérant y trouver des produits moins chers et économiser l'essence, mais en avril, la consommation dans les Ed, Leader Price, Lidl et autres a elle aussi cessé d'augmenter, tant il est vrai que beaucoup ont dû restreindre leurs achats pourtant les plus nécessaires.
« Cette baisse de la consommation affecte les deux tiers des catégories de produits de grande consommation et les trois quarts des grands groupes industriels », expliquent les auteurs de cette statistique réalisée par un organisme spécialisé dans les études de marché. Et en même temps que les grands de la distribution paient des experts pour constater cette évidence que les marchés ont tendance à se rétrécir, en premier lieu pour les produits de première nécessité, ils répercutent sur leurs prix les augmentations des matières premières et des frais, en y ajoutant au passage leur marge, augmentée souvent d'un bonus. C'est non seulement une injustice, c'est absurde, mais c'est le fonctionnement même de cette société gouvernée par le profit qui le veut. Pour s'en protéger, il faut imposer que l'augmentation des salaires, pensions et retraites soit automatiquement liée à celle des prix.