Un chômeur depuis neuf ans, ancien enquêteur de compagnie d'assurances, demeurant à proximité de Montpellier, a reçu de l'ANPE une proposition d'emploi. Il s'agissait d'une heure de travail par semaine, pas davantage, rémunérée à 9 euros... à Sartène, en Corse ! Le courrier précisait au chômeur que, faute de réponse de sa part, il serait radié des listes de l'ANPE.

Le chômeur, militant syndical, a aussitôt rendue publique la lettre et la presse en a fait état, mettant l'ANPE dans l'embarras. La direction générale a tenté de se justifier, prétendant que cette offre d'emploi était en réalité destinée à permettre au postulant de prendre contact avec la société qui faisait l'embauche, et qui avait aussi des activités sur le continent, dans le département de l'Hérault.

Mais dans ce cas, pourquoi avoir parlé de la Corse ?

En fin de compte le chômeur s'est vu proposer un emploi temporaire de quelques heures par mois, à Béziers, à 70 kilomètres de chez lui. Autrement dit, il devrait faire chaque fois 140 kilomètres aller et retour, ce qui risque de revenir bien plus cher en transport que le gain en salaire.

Et cette fois l'ANPE ne trouve rien à y redire : c'est pour elle, apparemment, une offre d'emploi " raisonnable " !