Pantin et Bobigny (Seine-Saint-Denis) : Deux écoles occupées par les parents05/06/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/06/une2079.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pantin et Bobigny (Seine-Saint-Denis) : Deux écoles occupées par les parents

Depuis le 4 avril, des parents d'élèves de Pantin occupent l'école élémentaire Marcel-Cachin et l'école maternelle Quatremaire dans le quartier des Courtillières, et participent à des manifestations avec les enseignants.

Le quartier des Courtilllières concentre 6 000 habitants, éloignés de la plupart des services publics. Sur place, il n'y a plus de marché depuis longtemps. Pour payer le gaz, il faut aller à La Courneuve ; pour l'ANPE, les Assedic, le Centre des impôts, l'EDF, la mairie, la Sécurité sociale, il faut se déplacer en métro ou en bus. Il n'y a pas de radiologie au centre de santé et il faut des mois d'attente pour un rendez-vous avec un orthophoniste.

Cette situation difficile alimente le ras-le-bol des parents qui font de l'éducation de leurs enfants une priorité ; surtout que les écoles en cause, en zone d'éducation prioritaire et en zone violence, ont fait l'objet d'une convention " ambition réussite ". Et cependant, depuis la signature de cette convention, sept classes ont fermé !

À l'école Marcel-Cachin de Pantin, les parents soutenus par les enseignants s'opposent à la fermeture d'une classe prévue pour la rentrée de septembre 2008 et à la perte de la décharge de la directrice qui, en plus de ses tâches, devra assurer trois jours d'enseignement. Cette école devrait accueillir quinze enfants de moins et l'effectif total passerait à 172 enfants. Pour l'administration, cette diminution justifie la fermeture d'une classe. Or cette école accueille les enfants de familles de milieux très populaires, souvent non-francophones, et elle devrait au contraire avoir les moyens d'épauler ces enfants avec des classes aux effectifs réduits.

De même, dans la ville voisine de Bobigny, les parents et les enseignants sont en lutte contre la fermeture d'une classe à la maternelle Jean-Jaurès, ainsi qu'à l'école nommée là aussi Marcel-Cachin.

Des délégations de parents ont été reçues à plusieurs reprises, mais l'administration campe sur sa position. Les parents, déterminés, continuent l'occupation avec le soutien de tout le quartier et des enseignants.

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