Lycée professionnel de Villiers-le-Bel (95) : La réalité du plan banlieue05/06/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/06/une2079.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée professionnel de Villiers-le-Bel (95) : La réalité du plan banlieue

Au lycée professionnel de Villiers-le-Bel, année après année, les conditions de travail se dégradent en même temps que les moyens diminuent. Il y a deux fois moins de surveillants qu'il y a cinq ans, pour autant d'élèves. De même, cette année, pendant trois mois il a manqué trois professeurs d'atelier. Visiblement cela risque d'être pire à la prochaine rentrée. Alors que le lycée est classé ZEP, il y a deux classes comptant trente élèves. Depuis le début de l'année, le comportement de certains élèves s'aggrave, avec des murs défoncés, des feux de poubelles, l'absentéisme... ainsi que l'agressivité vis-à-vis de l'ensemble des adultes de l'établissement, au point que vendredi 30 mai une enseignante a été agressée par un élève qui lui a sauté dessus et a tenté de l'étrangler.

L'enseignante très choquée a été évacuée par les pompiers vers un hôpital, tandis que l'élève était embarqué menotté par la police. C'est la deuxième fois cette année que cette collègue est agressée, par deux élèves de la même classe. Une classe à laquelle appartenait l'un des deux jeunes morts dans une collision entre une mini-moto et une voiture de police, drame à l'origine des trois nuits d'émeute du mois de novembre dernier...

Suite à la première agression, en février, l'élève fautive est passée en conseil de discipline mais n'a finalement pas été exclue du lycée.

Dès cette deuxième agression connue, le travail a cessé dans le lycée et du coup le proviseur a décidé de fermer l'établissement. L'inspectrice d'académie est venue l'après-midi assurer que notre lycée fait partie des établissements prioritaires du département, sans pour autant s'engager à rien de précis. Alors que depuis des mois la situation s'aggrave, il est tout de même scandaleux qu'il ait fallu une agression supplémentaire pour attirer un tant soit peu son attention.

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