Contre le démantèlement de l'AFPA : Une journée de mobilisation réussie05/06/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/06/une2079.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Contre le démantèlement de l'AFPA : Une journée de mobilisation réussie

Jeudi 29 mai, les salariés de AFPA (Association pour la formation professionnelle des adultes) étaient appelés par l'ensemble des organisations syndicales à faire grève et à manifester à Paris.

L'utilité de l'AFPA n'est pas à démontrer : beaucoup de salariés sont passés par cet organisme pour acquérir une formation, afin de trouver un métier ou de se reconvertir. L'AFPA forme chaque année quelque 150 000 personnes, majoritairement des ouvriers et salariés de l'industrie et du bâtiment.

Or le gouvernement est en train d'en organiser le démantèlement par plusieurs biais. Il veut d'une part confier le service de l'orientation de l'AFPA à France-Emploi, le nouvel organisme qui naîtra de la fusion entre l'ANPE et les Assedic, et d'autre part soumettre les formations à la concurrence du privé, via des appels d'offres.

De plus, les bâtiments qui permettent l'hébergement gratuit des stagiaires pendant la durée des formations seraient cédés au privé, ce qui signifierait à terme la fin de l'hébergement gratuit. Le service de restauration pourrait subir le même sort.

Pour couronner le tout, la direction de l'AFPA a mis en place un service de " Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences " qui consiste, avant même de diminuer les effectifs, voire de licencier, à indiquer aux salariés la sortie !

Et pour finir, la régionalisation de l'AFPA est en cours. Comme pour les autres services publics transférés aux régions, on peut craindre que ce transfert s'accompagne d'une baisse des budgets. Et les Conseils régionaux ont déjà des prestataires pour certaines formations assurées actuellement par l'AFPA. C'est le cas, par exemple, en Picardie.

Regroupant plusieurs milliers de personnes venues de tout le pays, la manifestation du jeudi 29 mai a été une réussite. Cela ne suffira certes pas à faire reculer le gouvernement et à arrêter les attaques qu'il compte porter à ce service public de la formation professionnelle, mais c'est un bon début !

Partager