Le 23 mai, le ministre de l'Immigration Hortefeux a déclaré qu'environ 150 travailleurs sans papiers avaient été régularisés. C'est très peu, face au millier de demandes déposées il y a plus d'un mois par la CGT et Droits Devant.

En ne répondant ainsi qu'au compte-gouttes, au cas par cas, le ministère de l'Immigration essaye de pourrir la grève menée par les travailleurs sans papiers pour leur régularisation.

Malgré cela, aujourd'hui, en Île-de-France, plus de quarante entreprises sont toujours occupées par des centaines de travailleurs sans papiers, certains en grève depuis le 14 avril. Et de nouveaux salariés sans papiers se joignent au mouvement : un sixième restaurant est occupé sur les Champs-Élysées. Dans le XIe arrondissement, rue du Chemin-Vert, une entreprise plaçant des femmes de ménage dans les hôtels de la capitale est occupée depuis le 23 mai. Dans cette entreprise, huit Maliennes en grève, excédées, ont dénoncé leur surexploitation : moins de 500 euros par mois pour 40 heures par semaine ! De même dans une petite entreprise familiale d'entretien et de ménage dans les immeubles du XVe arrondissement de Paris, les cinq salariés maliens sans papiers se sont mis en grève et ont occupé le local des fournitures. De tels cas se multiplient.

Les sans-papiers sortent, peu à peu, de l'ombre et de plus en plus de personnes les soutiennent dans leur combat. Ils vivent ici, ils travaillent ici, ils payent des impôts et cotisent ici : ils doivent être régularisés !