Impôts : Les agents en grève30/05/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/05/une2078.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Impôts : Les agents en grève

Les syndicats ont appelé le personnel des Finances à faire grève le jeudi 15 mai avec l'ensemble de la fonction publique, contre les suppressions de postes ainsi que contre le projet de loi sur la mobilité professionnelle dans la fonction publique, un projet dont de nombreux articles contribuent à diminuer les droits des salariés.

Le premier d'entre eux est celui de la garantie de l'emploi. Les 13 000 suppressions d'emplois depuis 2000 dans les services des impôts et du Trésor ont eu lieu par la biais des non-remplacements des départs en retraite. Par ce projet, le gouvernement souhaite que les suppressions d'emploi puissent concerner les agents en fonction : en cas de réorganisation de service, un agent aura jusqu'à trois propositions de réorientation professionnelle, à prendre ou à laisser. S'il les refuse, il pourra être mis en disponibilité d'office sans salaire, en clair licencié.

Jeudi 15 mai, 44 % des agents des impôts ont été en grève, la manifestation parisienne a été réussie ; les slogans contre les licenciements, contre la mobilité-précarité, contre Sarkozy, étaient largement repris.

À partir du lendemain vendredi 16 mai, la grève reconductible a été décidée dans de nombreux centres parisiens. Depuis, chaque jour, des assemblées générales de personnels sont tenues ; on y débat et on y vote les différentes modalités d'action selon les sites. C'est la grève avec blocage des hôtels des impôts et la distribution au public et aux agents de tracts d'explication de notre grève qui ont la préférence.

Dans la semaine du 19 mai, de nombreux hôtels des impôts étaient fermés un ou plusieurs jours, certains toute la semaine. Le jeudi 22 mai, 500 agents se sont rassemblés devant Bercy avant de rejoindre tous les manifestants opposés à la réforme des retraites. Certains d'entre nous en ont profité pour leur distribuer des tracts sur ce projet qui concerne les fonctionnaires des trois fonctions publiques.

Lundi 26 mai, la direction générale a eu recours à la police pour faire rouvrir les portes des impôts dans les 3e, 4e, 9e, 10e et 17e arrondissements de Paris, bloquées depuis une semaine. Pour autant, l'heure n'est pas à céder à l'intimidation. Les travailleurs des impôts ont bien l'intention de poursuivre la mobilisation sans attendre le 10 juin, jour où la loi doit passer au Parlement. Et si la grève a commencé aux impôts, chacun est bien conscient que le mouvement devrait s'étendre au-delà des agents des impôts, à toute la fonction publique.

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