Impôts : La grève à Grenoble30/05/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/05/une2078.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Impôts : La grève à Grenoble

Depuis le 15 mai, jour de grève dans la fonction publique, une partie des agents du centre des impôts de Grenoble est restée en grève, à l'appel de la CGT, du SNUI (Syndicat national unifié des impôts) et de FO.

Sur 250 agents, ils sont environ 80 chaque jour à tenir un piquet de grève devant l'hôtel des impôts, où les contribuables affluent en cette période de déclaration de revenus. Le 15, puis le 22 mai, jour de grève pour les retraites, on comptait plus de 46 % de grévistes.

Comme tous les secteurs de la fonction publique, les agents des impôts subissent, depuis des années, les plans d'austérité gouvernementaux. Mais la dégradation va s'accélérer avec les annonces massives de suppressions d'emplois. La presse annonce 60 000 suppressions pour le ministère des Finances, dans les dix ans à venir.

Accompagnant cette dégringolade sans précédent des effectifs, Sarkozy a lancé en juillet 2007 la RGPP (révision générale des politiques publiques) qui va conduire à des restructurations, fusions, privatisations, créations d'agences touchant tous les ministères. C'est ainsi que les services des impôts doivent fusionner avec ceux du Trésor public.

Les grévistes sont aussi inquiets du projet de loi relatif " à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique ", avec la mobilité accrue des fonctionnaires, l'affectation sur plusieurs postes à temps partiels, la possibilité de licenciement, et la possibilité pour l'administration d'avoir recours à l'intérim, ce qui était jusqu'à aujourd'hui interdit. De plus, de récents décrets attribuent le versement de primes à la mutation, restructuration ou " au départ volontaire ".

Les grévistes protestent donc contre toutes ces sales mesures mais aussi pour la défense de leur pouvoir d'achat et des retraites.

La grève a commencé à s'étendre à plusieurs centres du pays. À Grenoble, mardi 27 mai au matin, la police appelée par le directeur n'a pas pu intervenir pour lever le piquet de grève qui bloque l'entrée du centre, les non-grévistes ayant fait savoir qu'ils refuseraient d'entrer dans ces conditions.

Ce n'est qu'un début et les grévistes espèrent une contagion très rapide de leur mouvement.

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