Gepor - Illange (Moselle) : Il serait temps de gagner plus et de travailler moins30/05/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/05/une2078.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Gepor - Illange (Moselle) : Il serait temps de gagner plus et de travailler moins

Mercredi 21 mai, les travailleurs en grève de Gepor ont voté la reprise du travail à la majorité de la soixantaine des présents. Ils avaient démarré leur grève avec le soutien de la CGT à plus d'une centaine (sur quatre cents salariés) en revendiquant, contrairement à ce que voudrait Sarkozy, de travailler moins mais de gagner plus.

En effet, depuis la fusion de plusieurs sous-traitants d'Arcelor en 2004 pour créer Gepor, les travailleurs subissent un cycle de travail en continu à sept jours d'affilée. Ils revendiquaient donc le retour à l'horaire en cinq équipes qu'une partie d'entre eux avaient avant 2004 et qui est un horaire courant dans la sidérurgie. Travaillant sur le site ArcelorMittal de Florange, dont ils assurent une partie du ravitaillement et la logistique, leur grève avait des conséquences sur la production de l'usine et ils ont eu à faire face à de grosses pressions de la direction d'ArcelorMittal. Le papier baptisé " accord sur la prévention des conflits " signé par tous les syndicats sauf la CGT n'a nullement empêché les travailleurs, très déterminés, de se mettre en grève. Au début, la direction ne voulait rien savoir puis elle a fini par reculer, même si le mouvement a fléchi.

Si les travailleurs de Gepor n'ont pas obtenu la cinquième équipe, ils ont gagné huit jours de repos supplémentaires (28 par an au lieu de 20) avec l'engagement de la direction d'embaucher douze personnes pour les compenser. Sur le plan des salaires, ils ont obtenu une prime de vacances de 225 euros brut ainsi qu'une augmentation de la prime d'éloignement (de 4,88 euros à 6 euros par poste de travail). De plus, l'ensemble du personnel touchera une prime de reprise de 225 euros, ce qui revient quasiment à payer les heures de grève sans le dire.

Ces résultats sont loin d'être négligeables. D'ailleurs, les grévistes ont repris le travail à petite vitesse. La direction de Gepor, elle, a juré ses grands dieux avoir dépensé tout le bénéfice réalisé en 2007 dans la satisfaction des revendications. Mais aucun gréviste n'a sorti son mouchoir : tout le monde sait que Gepor appartient à un groupe, ArcelorMittal, qui a fait 7,5 milliards d'euros de bénéfices l'an dernier.

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