En marge de la Coupe de France de football : Bienvenue chez les - dangereux - imbéciles !30/05/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/05/une2078.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

En marge de la Coupe de France de football : Bienvenue chez les - dangereux - imbéciles !

Avant de se rendre au stade de France où allait se dérouler la finale PSG-Lyon de la Coupe de France de football, le soir du samedi 24 mai, un groupe de supporters du club parisien a une nouvelle fois affiché la couleur, celle de l'extrême droite et du racisme.

À la station Saint-Michel du RER parisien, où certains d'entre eux se rassemblent, paraît-il, avant de se rendre au Stade de France, plusieurs dizaines de supporters, écharpes et maillots sur les épaules, ont passé à tabac un jeune homme d'origine maghrébine qui attendait son train. Des voyageurs ont vu, auparavant, " des centaines de bras faisant le salut nazi ", entendu " des slogans comme " la France aux Français " et des chants nationalistes, et il semblerait que ce ne soit que grâce à d'autres usagers et à la rapidité du conducteur du train que le jeune homme ait pu échapper à ses agresseurs.

Après l'affaire, il y a deux mois, de la banderole " anti-Ch'tis " et clairement antiouvrière, oeuvre de certains supporters du PSG affichant des tendances d'extrême droite, le club des Boulogne Boys, avait été dissous par la ministre de l'Intérieur.

Ce geste purement symbolique ne risquait pas d'enrayer le phénomène : d'autres regroupements existent parmi les fans du PSG, sous d'autres noms, qui encouragent les mêmes comportements furieux, xénophobes et racistes.

Ces multiples clubs et sous-groupes de fans prospèrent autour de la gigantesque entreprise du sport-fric, pour laquelle la vente de dizaines de milliers de places dans des lieux tels que le Stade de France est surtout un moyen de commercialiser des hectares d'espaces publicitaires et de vendre du spectacle aux différents médias. Qu'importe alors si cela draine, en même temps, certains groupes aux relents nauséabonds, à l'aise dans l'exaltation nationaliste et le mépris affiché des classes populaires.

Partager