Contre les suppressions de postes et la " réforme " Darcos ! La lutte continue30/05/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/05/une2078.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Contre les suppressions de postes et la " réforme " Darcos ! La lutte continue

" Les défilés ne changeront rien à l'affaire ", a une nouvelle fois asséné, en visite à Cannes, le ministre de l'Éducation nationale, affirmant d'ailleurs, à tout hasard, que le système français du second degré (collège et lycée) " est sans doute le plus coûteux du monde ".

Sans fard, Darcos pointe exactement les motifs qui inspirent la politique du gouvernement en matière d'éducation nationale : faire des économies. Des économies au mépris des centaines de milliers de salariés des écoles, collèges et lycées dont les conditions de travail seront plus lourdes et les résultats plus incertains, au mépris également de millions d'enfants, d'adolescents et de parents pour lesquels l'instruction, l'école sont les seuls investissements porteurs d'espoir dans la situation présente.

Depuis des mois, enseignants, élèves, parents, tour à tour ou dans des journées de mobilisation importante, affirment leur refus de la politique gouvernementale sur l'école. Lors de la journée de grève et de manifestations du 22 mai, des cortèges d'enseignants et de jeunes ont une fois de plus élevé la voix contre les milliers de postes supprimés et la " réforme " de l'école à la mode Darcos. Le samedi 24, des manifestations locales ont encore eu lieu, à Paris, à Nantes, à Toulouse, à Rennes, à Saint-Etienne, Lyon, Bordeaux, Lille, Marseille, Strasbourg.

Et même si la représentante d'un des syndicats d'enseignants, la SNES-FSU, a déclaré, le 27 mai, que les directions syndicales avaient décidé, à l'approche des examens, de ne pas appeler à de nouvelles manifestations avant la rentrée scolaire, des salariés et des parents restent mobilisés. Dans certaines régions, comme la Loire-Atlantique ou la Haute-Garonne, en région parisienne, en Seine-Saint-Denis et dans le nord des Hauts-de-Seine, dans certains arrondissements parisiens, le 18e, le 19e et le 20e, des mobilisations continuent, des assemblées expriment le rejet du programme de Darcos et de Sarkozy.

Contre les milliers de suppressions de postes à la rentrée scolaire et les années suivantes, contre la dégradation des conditions d'étude, contre les nouveaux programmes imposés à l'école primaire, dénoncés par les enseignants comme une aberration pédagogique, contre la fragilisation des dispositifs de soutien et d'aide aux élèves en difficulté, la mobilisation reste à l'ordre du jour.

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