Cartonnerie Allard - Compiègne : Mécontentement sur les salaires30/05/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/05/une2078.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cartonnerie Allard - Compiègne : Mécontentement sur les salaires

À l'usine de Compiègne de la cartonnerie Allard, qui compte près de 150 salariés sur les 500 de cette PME, les ouvriers des deux équipes ont décidé vendredi 23 mai de ne pas reprendre le travail. Le mécontentement porte sur les salaires, comme dans beaucoup d'autres usines. Cela fait en effet deux ans que l'augmentation est de 0 % !

C'est pourquoi, mercredi 21 et jeudi 22 mai, alors que se tenaient les négociations salariales à la maison mère de Brives, les travailleurs ont parlé de revendiquer 120 euros d'augmentation par mois. La direction, elle, proposait 1,7 %, allant jusqu'à 3 % pour les plus bas salaires, soit à peine 30 euros pour les salaires au smic.

À l'issue de la journée du 23 mai, la direction proposait un minimum de 46 euros brut. Lundi 26 mai, une des équipes décidait de continuer la grève. Le directeur, ne parvenant pas à faire venir des travailleurs dans son bureau pour discuter, dut sortir pour le faire... sous la pluie. Certains travailleurs ont pu constater avec amusement qu'il avait pour une fois " mouillé sa chemise ".

Finalement la direction a proposé d'augmenter le " minimum " à 48 euros et de payer la journée de grève du lundi. Cette fois les choses en sont restées là. Mais le mécontentement n'est pas retombé pour autant. Dans cette usine qui tourne en 2 x 8 le travail est fatigant : le salaire oscille entre le smic et 1 400 euros au bout de vingt ans d'usine, pour les ouvriers en production.

Or Allard est peut-être une PME, mais elle affiche tout de même un bénéfice de près de 2 millions d'euros, si l'on en croit la direction elle-même. Ces deux journées de grève ont donc plutôt mis les travailleurs en forme... pour de prochaines échéances.

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