Au bureau de poste d'où est distribué le courrier sur le 20e arrondissement de Paris, quatre travailleurs sont menacés de sanctions. Ils sont coupables de résister aux pressions de la direction.

Globalement, la direction cherche à faire appliquer une réorganisation baptisée " Facteurs d'avenir ", mais qui se traduit par une aggravation des conditions de travail. Nous ne sommes plus que 200, soixante-dix emplois ayant été supprimés à la suite de deux " réorganisations " intervenues depuis 2000. Cette fois, ce sont seize emplois que la direction compte économiser par le non-remplacement des départs.

Déjà, pour assurer la distribution du courrier, la direction bricolait en faisant appel à des heures supplémentaires, reconnaissant ainsi le manque de personnel. Désormais, un facteur en vacances ou malade est remplacé par ses collègues, qui doivent se partager sa tournée en plus de la leur. Une surcharge de travail inacceptable.

Le 17 avril, alors que la direction était venue au complet, accompagnée d'un huissier, le personnel ne s'est pas laissé intimider. 70 d'entre nous ont assisté à une prise de parole syndicale et le travail s'est interrompu pendant 1 h 30. Depuis, la direction essaie de reprendre la main, mais une pétition a été signée par l'ensemble du personnel pour marquer son opposition aux sanctions.