Revenu de Solidarité Active (RSA) : « Bonnes oeuvres » à bon marché du gouvernement.30/04/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/05/une2074.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Revenu de Solidarité Active (RSA) : « Bonnes oeuvres » à bon marché du gouvernement.

Sarkozy a affirmé vouloir donner un coup de pouce pour financer la généralisation du Revenu de Solidarité Active (RSA). À tout le pays, il déclare que l'État apportera entre 1 et 1,5 milliard d'euros à ce projet, mais que pour en assurer l'essentiel du financement, il va redéployer, « recentrer » a-t-il dit, la prime pour l'emploi (PPE).

Martin Hirsch, haut-commissaire, promoteur du RSA avait refusé, il y a quelques semaines, un « RSA au rabais », après que Sarkozy avait déclaré qu'il faudrait « calibrer » le RSA en fonction des « disponibilités financières ». Mais il a fait acte d'allégeance à son patron Sarkozy, indiquant qu'il faudrait financer le RSA « en reprenant un peu des primes existantes là où elles ne servent pas à grand-chose ». Et de répondre à ceux qui lui ont reproché de vouloir déshabiller Pierre pour habiller Paul, que : « On est en train d'habiller Pierre et Paul. Pierre c'est celui qui est au RMI et qui n'arrive pas à retravailler, Paul c'est celui qui travaille aujourd'hui et qui reste travailleur pauvre. » Autant dire que les pauvres le resteront et devront se partager les aumônes du gouvernement.

Le RSA, voté en août 2007, et depuis le 1er février à l'essai dans 26 départements, avait été proposé par Martin Hirsch, dès son arrivée comme haut-commissaire aux solidarités actives. Il prévoit pour l'allocataire d'un minimum social, RMI ou allocation de parent isolé par exemple, une augmentation de ses revenus s'il retrouve un emploi. En effet, certains chômeurs, quand ils retrouvent un emploi, perdent le bénéfice des minima sociaux. N'ayant plus droit à des aides comme la couverture maladie universelle, l'allocation chômage ou encore la gratuité des transports, ils touchent au final moins en travaillant qu'en restant au chômage. Ainsi pour financer une mesure dont l'objectif déclaré est de remettre les chômeurs au travail, le gouvernement n'a rien trouvé de mieux que de réduire, voire à terme de supprimer, la prime pour l'emploi destinée aux salariés les moins payés. À aucun moment, pour cette mesure comme pour d'autres, il n'a été question de demander le moindre effort financier aux actionnaires des grandes entreprises, aux plus fortunés. C'est à l'image de la politique de ce gouvernement qui, quand il prétend faire du social, réduit le peu qu'il donnait déjà en redistribuant à d'autres, pour faire semblant de jouer les généreux.

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