À l'usine Coca-Cola de Grigny, dans l'Essonne, le travail a repris mardi 29 avril après 13 jours de grève. Les travailleurs de l'usine réclamaient une augmentation de salaire de 120 euros mensuels, une prime pour compenser l'intéressement qu'on leur avait supprimé l'an dernier, ainsi que le paiement des jours de grève.

Pour tenter de briser la grève, la direction a embauché des intérimaires en toute illégalité, a envoyé au moins cinq lettres d'entretien préalable avant licenciement et, lundi 28 avril, elle a transformé une partie de l'encadrement, directeur et responsables « Relations humaines » en tête, en gendarmes pour forcer le piquet de grève. La direction a également assigné les grévistes devant le tribunal d'Evry, plainte qu'elle a d'ailleurs retirée sur place.

Pour bien afficher son mépris envers les travailleurs qui font ses profits, la direction a proposé pour mettre fin au conflit un euro de réduction du prix du plateau repas à la cantine et... un pack de Coca supplémentaire par mois !

Même s'ils n'ont pas réussi à faire céder la direction, les grévistes entendent rester la tête haute et demandent aux syndicats de refuser l'euro et le pack de Coca. Pour beaucoup ce n'est que partie remise.