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- Lutte ouvrière n°2074
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Leur société
15 mai, 22 mai... le monde du travail doit se faire entendre.
Après l'appel des syndicats de l'enseignement à une journée de grève et de manifestations le 15 mai, l'ensemble des syndicats de la fonction publique et de la fonction publique hospitalière (à l'exception de la CFDT) ont appelé à leur tour à cette journée de grève et de manifestations. Il s'agit de protester contre les milliers de suppressions d'emplois programmées partout dans le pays, dans tous les secteurs, mais aussi d'exiger les augmentations de salaire, face à la baisse constante du pouvoir d'achat.
La confédération FO avait proposé de faire de cette journée un rassemblement public-privé sur les mêmes revendications, en y adjoignant la protestation sur les retraites, et contre la volonté du gouvernement de porter à 41 ans le nombre d'années de cotisations pour avoir droit à une retraite pleine. C'était une réponse juste qui correspondait à la situation vécue par des millions de salariés. Les attaques patronales et gouvernementales sur l'emploi, le pouvoir d'achat, sur les retraites, avec la mise à bas de tous les services publics vitaux pour la population, font partie d'une seule et même politique qui vise à pressurer l'ensemble du monde du travail pour assurer par tous les moyens, fussent les plus vils, l'enrichissement d'une poignée de profiteurs capitalistes.
Face au refus affirmé du secrétaire de la CFDT, Chérèque, d'appeler le 15 mai, les cinq confédérations syndicales ont appelé l'ensemble des salariés le 22 mai à une journée de grève et de manifestations sur les retraites.
Eh bien, les travailleurs ont le plus grand intérêt à assurer la réussite de ces deux journées de grève et de manifestations. La classe ouvrière a les moyens de faire ravaler leur morgue et leur cynisme à tous ces dirigeants patronaux et politiques. Si les travailleurs s'arrêtent et descendent dans la rue, on verra bien que tout s'arrête ; tout le monde prendra conscience de la force immense que représente la classe ouvrière mobilisée au coude à coude dans la lutte. Plus la participation à ces journées sera massive, plus cela permettra de passer outre les calculs et les hésitations de dirigeants syndicaux qui se montrent bien timorés face à l'importance des enjeux et la profondeur des attaques, ne réclamant que « l'ouverture de négociations ».
Bien évidemment, il ne suffira pas de deux journées de grève et de manifestations pour faire reculer patrons et gouvernement. Il faudra d'autres luttes plus larges et plus profondes, mais cela peut en être les prémices. Les journées du 15 mai et du 22 mai doivent être des succès.