SNCF : La galère, c'est au quotidien23/04/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/04/une2073.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : La galère, c'est au quotidien

Partis de Londres, 640 passagers de l'Eurostar ont mis toute la nuit du vendredi 18 avril au samedi 19 pour arriver à Paris. Une succession de pannes et de défaillances a transformé leur voyage en galère d'une douzaine d'heures.

La SNCF n'a pu étouffer ce scandale, largement couvert par les médias. Mais elle tente, avant le début même de toute enquête, de rejeter sur les conducteurs des rames la responsabilité de certaines défaillances techniques et des cafouillages dans les tentatives de dépannage. Cependant, la direction SNCF vient de faire la démonstration, aux dépens des voyageurs, des conséquences de sa politique d'économies dans tous les domaines : manque de personnel pour intervenir rapidement, pour prendre en charge, ne serait-ce que pour informer les passagers ainsi bloqués ; manque d'entretien méticuleux du matériel et révisions plus espacées des rames TGV, réalisées par un personnel moins nombreux et toujours sous pression de l'encadrement pour travailler plus vite au nom de la rentabilité, etc., etc.

Cet épisode de l'Eurostar n'est pas le premier : une dizaine de jours plus tôt, sur la même ligne, une panne de caténaire dans le tunnel sous la Manche bloquait le trafic, et on pourrait remonter à d'autres incidents plus anciens survenus sur d'autres lignes TGV. Mais surtout, combien de travailleurs qui habitent dans les banlieues des grandes villes subissent régulièrement des pannes, des incidents, des retards, des annulations de train, et quotidiennement des conditions de transport lamentables, dans des rames voyageurs vétustes et souvent mal entretenues ?

La SNCF annonce des bénéfices exceptionnels de près d'un milliard d'euros, bénéfices qu'elle a déclaré vouloir doubler en 2009. Mais ces bénéfices ne servent pas à assurer un transport correct et sûr aux usagers.

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