À Robert Bailly, notre camarade.23/04/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/04/une2073.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

À Robert Bailly, notre camarade.

Samedi 19 avril, plus d'une centaine de parents, voisins, amis, camarades d'usine se sont rassemblés aux environs de Montbéliard, derrière la maison de notre camarade Robert Bailly, qui vient de décéder.

Très émus, nous lui avons rendu hommage une dernière fois.

« Robert, tu as travaillé depuis ton plus jeune âge. Tu étais fils d'ouvrier, de ceux qui ressentent directement dans leur chair l'exploitation.

Avant toi, c'est Camille, ton épouse, qui lisait et qui s'était mise à militer dans son usine. Mais elle était inquiète : est-ce que tu accepterais de la voir s'absenter ? Un camarade lui a dit, en parlant de toi : S'il est intelligent, il restera. Tu n'es pas parti, bien au contraire. Tu as épousé les idées de Camille, une seconde noce en somme !

Avant même de te syndiquer, tu militais à l'usine, chez Peugeot, en t'intéressant naturellement à ceux qui t'entouraient. Aux congés par exemple, tu organisais des repas d'équipe d'où la hiérarchie était exclue.

Ta maison était ouverte à tous. On était bien chez toi, avec toi. Tu étais toujours disponible pour donner le coup de main. Tu ne prêtais pas seulement tes outils, tu y ajoutais tes mains qui savaient tout faire !

Tu as adhéré à Lutte Ouvrière parce que des militants t'ont fait entrevoir la perspective qu'un monde meilleur était possible et que, pour aller dans ce sens, la classe ouvrière, ta classe, avait un rôle primordial à jouer.

Ta disparition n'est pas seulement triste. Toutes les explications du monde ne pourront jamais nous faire admettre que 62 ans, c'est la durée de vie normale pour un métallurgiste !

Adieu Robert. Pour nous, ton combat, notre combat, continue. »

Partager