Nos lecteurs écrivent : « Travaillez et on vous appauvrira ».23/04/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/04/une2073.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Nos lecteurs écrivent : « Travaillez et on vous appauvrira ».

J'ai signé un contrat d'avenir en octobre 2007 comme secrétaire administrative assistante dans une école de l'agglomération grenobloise. Le 18 mars, la Caisse d'allocations familiales de Grenoble m'a écrit pour m'informer de la suppression pure et simple de mon allocation adulte handicapé (AAH) d'un montant de 233 euros (je suis en statut Cotorep). Je dois en outre rembourser des sommes perçues depuis octobre, soit près de 1 200 euros ! L'explication est la suivante : « Votre employeur (l'Éducation nationale) perçoit une aide forfaitaire qui doit être déduite du montant de votre AAH chaque mois, et cela à compter de la signature de votre contrat d'avenir. »

Que dire ? Que faire ? Je suis « ponctionnée » à l'avantage de mon employeur pour pouvoir travailler ! Il ne me reste pour vivre que 44 euros par mois, avec un loyer de 700 euros ! Le président de la République a dit : « Travaillez plus pour gagner plus » ! Il a omis de dire : « Travaillez, et l'on vous appauvrira » ! Tout compte fait, si je reste chez moi, je percevrai 200 euros de plus par mois !

Depuis dix ans, je travaille dans ces conditions de contrats très précaires (CES, CEC, CES, CEA et CAV) et, malgré une persévérance pour tenter d'obtenir une reconnaissance de mes compétences, rien ne se profile... Il existe pourtant des concours, preuve qu'il y a besoin de personnel, mais on ne fait pas passer les personnes dans mon cas en priorité, qui ont pourtant l'expérience du terrain ! Merci le système, où l'on travaille sans pouvoir subvenir à nos besoins

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