Comme dans de nombreux sites de la région parisienne, les travailleurs sans papiers se sont regroupés au siège de la fédération des entreprises de propreté, rue Jean-Jaurès à Villejuif. Adresse à retenir, car tous ceux qui viennent exprimer leur solidarité y sont les bienvenus. On ne peut pas les rater car ils sont bien signalés par des banderoles, des drapeaux CGT, et les grévistes font signer les pétitions de soutien.

À plusieurs centaines, ils occupent les locaux jour et nuit, pour la plupart salariés d'entreprises de nettoyage et effectuant les tâches les plus dures. Presque tous les patrons payent le smic mais les heures supplémentaires ne sont jamais comptées, et c'est peu dire que les journées sont longues : 10, 11 voire 12 heures !

Depuis le durcissement récent des contrôles des numéros de Sécurité sociale et d'Urssaf et le renforcement de la chasse aux sans-papiers pour atteindre les chiffres imposés par les préfectures, la situation est devenue proprement impossible à tenir pour ces travailleurs : « Nous ne voulons pas dialoguer avec Bertrand, le ministre du Travail, mais avec Sarkozy et Hortefeux. Il y en a marre de leur politique raciste. »

Ce mouvement initié par la CGT prend de l'ampleur car la solidarité entre sans-papiers fonctionne et, comme le disent les grévistes, « on se connaît tous dans les foyers ». De jour en jour, le nombre de grévistes augmente et les patrons ne trouvent personne pour remplacer les travailleurs en lutte.

Les grévistes ont reçu également le soutien des élus locaux et de la municipalité.

Des papiers pour tous !