La grève des sans-papiers au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis)23/04/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/04/une2073.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La grève des sans-papiers au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis)

Au Blanc-Mesnil, dix travailleurs maliens et mauritaniens d'une société de terrassement et démolition sont en lutte depuis le 15 avril pour obtenir leur régularisation. Cette société, spécialisée dans la démolition et le désamiantage, les fait actuellement travailler sur un chantier de démolition, rue Xaintrailles, dans le 13e arrondissement de Paris. Dans cette construction ancienne en pierre meulière, il y a de l'amiante partout, mais c'est à la masse et au pic que ces travailleurs et quinze d'une autre société cassent le troisième étage de ce bâtiment. Ils n'ont pas de protections et c'est au mépris de leur santé et de celle des habitants du quartier que leur employeur les fait travailler.

Les grévistes ont reçu la visite du maire du Blanc-Mesnil venu leur apporter son soutien et qui va intervenir auprès de la préfecture de la Seine-Saint-Denis. Mais ils ont aussi reçu la visite d'un huissier venu constater leur mouvement et leur demander de « déguerpir », comme le dit son constat : c'est paraît-il le vocabulaire juridique ! Pour obtenir ce constat d'huissier qui dit qu'il y aurait « urgence » à ce que le chantier reprenne, leur patron a déboursé 500 euros. Les travailleurs en grève estiment, eux, qu'il y a urgence à avoir des papiers et à ne plus travailler dans des conditions dangereuses.

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