Centre de Chèques Postaux (CRSF) - Marseille : Des CCP à la Banque Postale, la grande érosion.23/04/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/04/une2073.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre de Chèques Postaux (CRSF) - Marseille : Des CCP à la Banque Postale, la grande érosion.

À Marseille, la transformation du Centre de Chèques Postaux en Banque Postale s'est accompagnée d'une réorganisation vaste et ininterrompue, qui s'est traduite par une encore plus vaste réduction du personnel. Au service du courrier interne, les travailleurs ont répondu par la grève.

Ce service, qui achemine et réceptionne enveloppes, documents de travail, dossiers, imprimés divers ainsi que les papiers mal aiguillés, a subi réorganisation sur réorganisation.

Pour essayer de « fluidifier les relations sociales », la direction avait proposé une prime de 1 500 euros par mutation, que les grévistes ont revendiquée pour tout le service ainsi que le maintien des horaires.

Le mécontentement était d'autant plus grand que, de réorganisation en réorganisation, ce service du courrier interne s'est réduit de plus en plus, alors que le travail, lui, n'a pas été restreint. Avec au départ au moins un agent par salle, le Centre est passé à un par étage et maintenant c'est par des tournées que courrier et documents sont amassés et distribués.

Le personnel de ce service doit passer maintenant de 30 à 10 agents. Et cela, même si la transmission du courrier est de plus en plus difficile. À cause du manque chronique de personnel, il y a forcément de plus en plus de fausses directions et ce sont alors les agents du service qui doivent réorienter le courrier.

Les 10 agents qui resteront seront mis en horaire continu et devront assurer l'intégralité du travail. Quant aux 20 autres qui partent, ils iront au tri jour, au service de frappe ou de l'archivage, en brigade de réserve, en conservant, au moins, leurs anciens horaires.

Excédés, les agents mécontents de voir leur vie bouleversée par des changements d'horaires et l'aggravation de leurs conditions de travail se sont mis en grève quatre jours au début du mois d'avril. Un courant de sympathie les a entourés. L'ensemble des agents du Centre ont refusé d'aller chercher le courrier à leur place et ce furent quelques cadres et chefs d'équipe qui ont essayé de les remplacer.

Finalement, ils obtenaient 150 euros et cinq jours de repos compensateurs pour ceux qui restent dans le service... et faisaient la démonstration que la grève peut faire trébucher la direction dans sa ronde des chaises musicales.

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