Le RSA (revenu de solidarité active) a été proposé par Martin Hirsch, haut commissaire aux Solidarités actives et personnalité d'ouverture du gouvernement. Le RSA prévoit pour l'allocataire d'un minimum social, RMI ou allocation de parent isolé par exemple, une augmentation de ses revenus s'il retrouve un emploi. Car il est possible qu'en retrouvant un emploi un chômeur perde, en même temps que les minima sociaux, le bénéfice d'aides comme la couverture maladie universelle, l'allocation chômage ou la gratuité des transports, et gagne moins en travaillant qu'il ne touchait comme chômeur.

Voté en août 2007, le RSA est à l'essai dans 34 départements et devait être généralisé à tout le pays. Mais mardi 8 avril, en déplacement à Cahors, Sarkozy a déclaré : " L'idée du RSA est extrêmement intéressante... mais il faut la calibrer en fonction de nos disponibilités financières. " Martin Hirsch a très bien compris que calibrer cela voulait dire diminuer et il a rejeté un " RSA au rabais ", annonçant que cela se ferait sans lui.

Faire des économies sur le dos des plus pauvres, c'est décidément la priorité pour Sarkozy, quitte à ce qu'un ministre d'ouverture ait des états d'âme.