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Leur société
Projets du gouvernement : Des attaques contre les classes populaires
Parmi les mesures gouvernementales annoncées, certaines signifient une régression importante pour le monde du travail.
Salariés âgés et chômeurs menacés
Sarkozy a notifié son intention de supprimer totalement le système des préretraites. Cela n'empêchera pas le moindre licenciement de salarié de plus de 56 ans, puisque le gouvernement a déjà annulé toutes les mesures entravant le licenciement des salariés les plus âgés. Mais cela les privera d'un minimum de ressources.
Dans le même temps, a été annoncée la suppression des dispenses de pointage pour les chômeurs de plus de 57 ans, couplée avec la disparition des garanties encore existantes pour les chômeurs ayant cotisé 160 trimestres.
Ces mesures ne pourraient que pousser vers la misère des centaines de milliers de travailleurs de plus de cinquante ans licenciés par leurs patrons.
Au lieu de construire des logements sociaux, on réduit les ayants droit
À défaut de construire les logements nécessaires, le gouvernement prévoit de faire disparaître d'un coup de calculette des centaines de milliers de demandeurs de logements sociaux. Car c'est ce que signifie l'abaissement de 10 % du plafond de ressources exigé pour avoir droit à un logement HLM. Et pourtant, le nombre de ceux qui ne peuvent se loger dans le secteur privé, où les loyers ont explosé, ne cesse de croître tandis qu'il est reconnu que l'appauvrissement des classes populaires grossit sans cesse le nombre des demandeurs d'un logement HLM.
Cette nouvelle limitation de l'accès aux HLM ne suffit pas. Sarkozy a également stigmatisé les locataires qui dépasseraient le plafond de ressources (estimés à environ 90 000 personnes), menaçant de leur faire payer un sur-loyer important.
Les menaces contre le logement social ont été telles que la ministre du Logement, Christine Boutin, s'est sentie obligée d'en faire un commentaire apaisant : seuls 1 ou 2 % des locataires sont concernés, personne ne sera mis dehors, les aides au logement seront revues mais pas supprimées. Il reste que rien n'est fait ni ne sera fait pour résoudre la crise du logement populaire.
Il serait pourtant urgent que l'État prenne en charge lui-même, avec tous les moyens matériels, financiers et législatifs dont il dispose, la construction des trois millions de logements qui font aujourd'hui défaut.