Le mouvement dans l'Éducation nationale : Ça continue !11/04/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/04/une2071.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le mouvement dans l'Éducation nationale : Ça continue !

Mardi 8 avril, les lycéens étaient encore des dizaines de milliers dans les rues, à Paris comme dans un certain nombre de grandes villes. Le jeudi 10 avril, de nouvelles manifestations devaient avoir lieu. Cette fois, les syndicats enseignants appelaient à se mobiliser.

En fait, partout dans le pays, le mécontentement contre la politique du gouvernement d'économies sur le dos de l'éducation se fait entendre : des parents occupent des écoles et manifestent contre les fermetures de classes, des lycéens bloquent des établissements et manifestent depuis des semaines ainsi que les enseignants, dans la région parisienne mais aussi dans la région de Toulouse, de Bordeaux, à Grenoble, Blois ou encore dans l'Oise, dans le Nord, dans bien des villes petites et grandes.

Ce sont en effet 11 200 postes d'enseignants qui vont être supprimés au niveau national. Si le gouvernement persiste dans sa politique d'économies, il pourrait y avoir encore 80 000 suppressions de postes d'enseignants de 2009 à 2012 ! Et à cela il faut ajouter la diminution du nombre de surveillants, ainsi que celle des personnels administratifs et des personnels de service. Les conséquences sont évidentes : classes surchargées, diminution des heures d'enseignement, disparition d'options, enseignants non remplacés.

Cette attaque en règle du gouvernement contre l'éducation concerne tous les travailleurs. D'abord parce qu'ils sont des parents et que c'est l'éducation des jeunes des cités et des quartiers populaires qui se dégrade. Les plus riches ont toujours la possibilité de mettre leurs enfants dans les écoles privées des beaux quartiers. Elle les concerne aussi parce que ces économies ne sont pas une nécessité imposée par une sorte de fatalité économique. Le gouvernement fait des économies pour donner aux plus riches. Il suffit de se rappeler ces 15 milliards de cadeaux fiscaux décidés l'été dernier destinés aux plus riches, et ces milliards d'euros d'exonérations de cotisations destinées aux patrons.

Alors, on ne peut souhaiter qu'une chose : que cette mobilisation continue et s'amplifie partout dans le pays, de la maternelle au lycée !

Partager