À la rentrée prochaine, trois classes de primaire devaient fermer à Fourmies, trois à Anor et une à Glageon, des villages limitrophes. De plus, quatorze postes d'enseignants seraient supprimés à la cité scolaire accueillant les lycéens de tout le canton, et un au collège.

Les premiers à se mobiliser furent les parents d'élèves et les instituteurs d'Anor. Après plusieurs réunions, pétitions et manifestations, le rectorat a fini par trouver une erreur dans ses chiffres et deux classes sont maintenues. Parents et enseignants continuent bien sûr à demander le maintien de la troisième classe.

Puis les parents d'élèves et les enseignants du primaire de Fourmies ont fait à leur tour signer une pétition. Ils ont aussi manifesté puis occupé une école. Lors d'une réunion regroupant des parents ou des enseignants de la plupart des établissements scolaires de la ville, un tract appelant à une manifestation de tout le canton et à de nouvelles occupations d'écoles a été décidé. Ce tract a été diffusé par plusieurs dizaines de parents d'élèves devant tous les établissements scolaires, les supermarchés, les marchés et passa même de la main à la main dans certaines usines.

La population est particulièrement révoltée par le fait que ce sont les enfants d'ouvriers que le gouvernement prive du droit à l'instruction. Parents et enseignants veulent que toutes les classes soient maintenues. Ils contestent les chiffres de baisse d'effectif avancés par le rectorat et, surtout, disent que si les effectifs baissent réellement cela doit permettre d'avoir des classes moins chargées et donc un meilleur suivi des élèves.

La manifestation, vendredi 4 avril, a regroupé 200 adultes et de nombreux enfants, ce qui est un succès. Plusieurs dizaines de personnes se sont ensuite réunies pour décider des suites à donner au mouvement. Des actions sont prévues durant les vacances scolaires et à la rentrée qui aura lieu le 21 avril.