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Maternités fermées : Au dessus des berceaux, la mauvaise fée des économies
Le 31 mars la maternité de Clamecy (Nièvre) a fermé par décision administrative. Les 214 naissances de 2007, l'opposition du personnel, de la population, des élus, les pétitions, les manifestations, le boycott des élections préconisé par les élus eux-mêmes, rien n'y a fait. Désormais les femmes de Clamecy et des communes environnantes auront à parcourir 60 kilomètres pour mettre au monde leur enfant à Auxerre ou à Nevers.
Le même 31 mars, des milliers de manifestants défilaient à Carhaix, dans le Finistère, pour s'opposer à la fermeture de la maternité et du service de chirurgie de l'hôpital public. Là aussi, les mères auraient un trajet de 45 minutes au moins pour se rendre à la maternité la plus proche.
D'autres maternités dans d'autres villes sont menacées, car le plan gouvernemental exige qu'une maternité réalise 300 accouchements par an. Pour des raisons de sécurité ? C'est ce qu'ils disent. Car le fait que la maternité ne compte que peu d'accouchements n'implique pas forcément qu'elle ne dispose ni de matériel de pointe ni de personnel compétent. Tout cela dépend en fait des investissements matériels et humains auxquels les pouvoirs publics veulent bien consentir.
Certaines villes, comme Sainte-Affrique, ont réussi à garder leur maternité après des années de mobilisation. D'autres, comme Paimpol et Clamecy, l'ont perdue malgré les protestations. Sans autre raison que l'avancée du rouleau compresseur à faire des économies sur le dos de la population travailleuse.