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- Lutte ouvrière n°2070
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Leur société
Lycée Voltaire - Paris 11e : La lutte continue
Mardi 1er avril, la troisième semaine de lutte contre les suppressions de postes d'enseignants commençait à la cité scolaire Voltaire, établissement qui comprend un lycée et un collège à Paris 11e.
La cité scolaire est particulièrement touchée par les suppressions de postes. Neuf suppressions étaient annoncées alors que, l'an prochain, le même nombre d'élèves était prévu, a priori, et le même nombre de classes. Un fort contingent d'heures supplémentaires faisait, en gros, la différence, l'Éducation nationale transformant des heures postes en heures supplémentaires. À Paris, le recteur a indiqué que sur son secteur il y avait 216 suppressions de postes mais que 104 seront compensées par des heures supplémentaires ! Quelle compensation !
Nous sommes donc entrés en lutte depuis le 17 mars, en reconduisant la grève pendant les trois premiers jours puis en bloquant l'établissement à partir du 20. Mercredi 27, le directeur d'académie a en partie reculé. En effet, nous avons récupéré trois postes, mais il en manque toujours six ! La lutte a donc continué. Les enseignants se retrouvent tous les jours, du lundi au samedi, à 7 h 15 devant le lycée avec les élèves. Dans l'établissement, il n'y a pas de cours. Les parents avec la FCPE se sont mis de la partie. Venus nous soutenir, vendredi 28 mars, ils ont bloqué un moment l'avenue de la République.
Nous sommes passés dans pas mal d'établissements de Paris, touchés comme nous par ces suppressions de postes. Les enseignants rencontrés étaient très à l'écoute, même si pour l'instant ils ne se voient pas vraiment réagir aux attaques du gouvernement. Les lycéens par contre commencent à s'organiser et à passer d'un établissement à l'autre, et cela avec plus de succès. Et c'est nombreux, enseignants et élèves, que nous nous sommes rendus mardi 1er avril à la manifestation sur Paris.
Dans l'établissement, la participation aux assemblées générales est toujours importante. Les parents nous soutiennent largement. Le recteur, par la voix du proviseur, menace de nous retirer les week-ends. Cela ne nous a pas empêchés de reconduire le mouvement, à une très forte majorité, pour les mercredi 2 et jeudi 3 avril. Sur une des pancartes des lycéens était écrit : " L'avenir est sombre, éclairons-le ! ". C'est ce qu'on essaye de faire !