À Castelnaudary, ville déjà touchée par le désengagement de l'État dans plusieurs domaines, les mesures annoncées dans l'Éducation nationale ne passent pas. Il y avait déjà eu la fermeture de services à l'hôpital, des trains qui ne s'arrêtent plus, l'obligation pour la mairie de financer elle-même des antennes CAF et Sécu, et maintenant, c'est au tour de l'éducation.

La perspective de devoir effectuer en heures supplémentaires les cours des collègues mutés on ne sait où, l'augmentation annoncée des effectifs des classes, la suppression d'options, les fermetures de classes dans le primaire, la suppression des personnels embauchés en " Contrats d'Avenir " (dont le seul avenir est l'ANPE), la mise en place des Bac Pro en trois ans... autant de mesures qui vont dégrader le service éducatif.

Mercredi 26 mars, ce sont les élèves du lycée professionnel et technologique qui ont commencé à se mobiliser en bloquant les entrées du lycée. Vendredi 28 mars ils ont réussi à entraîner dans le mouvement les élèves du lycée général et ceux du lycée agricole. Le " blocage " des trois lycées de la ville par les élèves s'est poursuivi lundi 31 mars.

La mobilisation ne se limite pas aux lycéens : une cinquantaine d'enseignants de deux établissements ont débrayé jeudi 27 mars.

Samedi 29, une manifestation a réuni parents d'élèves et enseignants : 250 personnes se sont rendues à la mairie réclamer le soutien des élus locaux. Lundi 31, des collégiens essayaient eux aussi de bloquer leur établissement, tandis que les lycéens s'organisaient pour manifester les 1er et 2 avril à Carcassonne ou à Castelnaudary. Les trois établissements se préparent à la grève pour le 1er avril et jeudi 3 avril, une réunion publique sera organisée en vue de poursuivre la mobilisation.

La mobilisation est donc croissante, le mouvement se structure et beaucoup attendent des initiatives syndicales pour qu'il s'amplifie au niveau national.