Accident du Mont Sainte-Odile : Airbus blanchi par la cour d'appel27/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2069.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Accident du Mont Sainte-Odile : Airbus blanchi par la cour d'appel

La cour d'appel de Colmar a écarté vendredi 14 mars la responsabilité civile d'Airbus dans l'accident de l'A320 au Mont Sainte-Odile le 20 janvier 1992, réfutant le jugement rendu par le tribunal correctionnel de Colmar en novembre 2006.

Alors qu'il s'approchait de l'aéroport de Strasbourg, l'Airbus s'était écrasé sur la montagne, faisant quatre-vingt-sept morts et neuf blessés. Il avait été démontré que l'avion volait trop vite, à trop basse altitude, sur une trajectoire déviant d'un kilomètre et demi de celle qu'il aurait dû suivre. D'autre part, l'A320 était nouveau, les pilotes peu formés à ce type d'appareil et la conception des instruments du cockpit prêtait à confusion.

Les parties mises en cause - Airbus, Air-Inter (alors filiale d'Air France), le contrôle aérien et la direction générale de l'aviation civile - avaient fait traîner les expertises, se renvoyant mutuellement la responsabilité de l'accident. Les familles des victimes avaient dû attendre quatorze ans le premier procès en correctionnelle, au terme duquel les compagnies Airbus et Air France avaient été reconnues civilement responsables et condamnées à les indemniser. Bernard Ziegler, le directeur technique d'Airbus qui avait conçu le cockpit, avait, lui, été reconnu coupable d'une " faute de négligence ".

Ziegler et la compagnie Airbus sortent maintenant blanchis par la cour d'appel. Celle-ci a en outre retiré à l'association des victimes la somme de 500 000 euros qui lui avait été accordée en première instance, au titre des frais d'avocats et de procédure !

Les victimes paieront donc les frais. Quant à la compagnie Airbus, elle pourra développer ses ventes en toute tranquillité. Bien entendu, la justice oeuvre de façon sereine et en toute indépendance, et ses verdicts n'ont rien à voir avec la défense de quelconques intérêts économiques.

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