Votez et faites voter pour les candidats de Lutte Ouvrière !07/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2066.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Editorial

Votez et faites voter pour les candidats de Lutte Ouvrière !

Dimanche 9 mars aura lieu le premier tour des élections municipales. Lutte Ouvrière sera présente dans ces élections, sur 186 listes dans 166 villes. Dans le tiers environ de ces villes, nos candidats figurent sur des listes unitaires avec des candidats du Parti Communiste, du Parti Socialiste ou d'autres partis de gauche. Là où de telles listes unitaires n'ont pas pu se constituer, Lutte Ouvrière présente ses propres listes.

Les élections municipales ont, bien sûr, un enjeu local, et il n'est pas indifférent pour la population laborieuse que la municipalité soit dirigée par la gauche ou par la droite. Mais, s'agissant des premières élections depuis l'accession de Sarkozy à la présidence, ces élections municipales auront aussi une signification politique.

Pas plus que d'autres élections, les municipales n'ont le pouvoir de changer fondamentalement le sort des classes populaires. Mais elles permettent de désavouer Sarkozy et le pouvoir de droite. La droite mène, depuis six ans, une guerre sans merci contre le monde du travail. Toutes ses mesures visent à rendre les riches encore plus riches, et les pauvres encore plus pauvres. Les unes visent à déblayer devant les patrons jusqu'au moindre obstacle qui gênerait l'intensification de l'exploitation, en rendant les horaires de travail plus flexibles, les licenciements plus faciles, et en s'attaquant au droit de grève.

Les autres mesures visent à consacrer aux grandes entreprises, c'est-à-dire à leurs actionnaires, une part croissante du budget de l'État, quitte à priver des financements nécessaires les hôpitaux, les maisons de retraite, l'Éducation nationale, les transports publics. Quant au slogan de Sarkozy, " travailler plus pour gagner plus ", il sonne comme une sinistre provocation, alors que les grands groupes pourtant riches annoncent des fermetures d'entreprises, d'ArcelorMittal à Michelin, de Smoby à Miko-Nestlé, sans parler des entreprises d'automobiles comme Peugeot-Citroën, qui réduit ses effectifs.

Voter pour des listes avec des candidats de Lutte Ouvrière, c'est avant tout voter contre la droite au pouvoir.

Les travailleurs ne pourront arrêter la dégradation continue de leurs conditions d'existence que par une lutte collective, ample et déterminée. Ils ne peuvent pas continuer à subir les licenciements, les fermetures d'entreprises, y compris par des groupes qui étalent des profits records. Ils ne peuvent pas attendre que leur pouvoir d'achat s'écroule devant la hausse explosive des prix. Ils n'accepteront pas qu'on continue à allonger les horaires de travail, à repousser l'âge de la retraite, à diminuer les pensions de retraite.

Ils sont en droit d'exiger que le patronat prenne sur ses profits énormes de quoi préserver tous les emplois et de quoi augmenter tous les salaires. Seule une explosion sociale peut imposer tout cela. Elle est inévitable. Dans l'immédiat, il faut montrer à la droite que les classes populaires en ont assez d'elle et de sa politique.

Partout où il y a des listes unitaires avec des candidats de Lutte Ouvrière, en votant pour ces listes, vous voterez contre la droite. Là où sont présentées des listes Lutte Ouvrière, voter pour elles, c'est en plus montrer clairement que le désaveu vient du côté de la composante la plus radicale de l'électorat populaire.

Dans les deux cas, vous contribuerez à envoyer au conseil municipal des militants de Lutte Ouvrière. Ils mèneront dans les municipalités la politique qu'ils défendent dans les entreprises. Ils soutiendront au conseil municipal tout ce qui va dans le sens du monde du travail et s'opposeront à ce qui peut lui nuire. Et ils seront toujours au côté des travailleurs qui luttent. Ils s'engagent, en toutes circonstances, à représenter au conseil municipal les intérêts sociaux et politiques des exploités, des chômeurs, des retraités et des plus démunis.

Arlette LAGUILLER

Éditorial des bulletins d'entreprise du 3 mars

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