- Accueil
- Lutte ouvrière n°2066
- Super-U - Colomiers (banlieue de Toulouse) : Un patron de combat
Dans les entreprises
Super-U - Colomiers (banlieue de Toulouse) : Un patron de combat
Depuis son arrivée, le nouveau directeur n'a eu de cesse d'imposer ses méthodes arbitraires contre les conditions de vie et de travail de la centaine de salariés du magasin Super U de Colomiers. Son optique à lui, c'est de mettre au pas l'encadrement pour qu'il fasse à son tour pression sur le personnel de façon que les salariés soient taillables et corvéables à merci.
Le résultat, c'est qu'au moins une moitié de l'encadrement soit a été licencié pour faute, soit a été poussé à la démission. Et les nouveaux responsables sont à l'image du directeur. Quant aux salariés, ils n'en peuvent plus. L'inspection du travail a été informée par le syndicat CGT de ces méthodes inadmissibles. La médecine du travail l'a été également, par des salariés exaspérés, fatigués de toutes ces pressions.
Pas étonnant que la grève du 1er février dans la grande distribution ait été un succès : 80 % du personnel a été en grève pour réclamer des augmentations de salaires, pour dire stop aux pressions et au harcèlement et dire non au travail le dimanche !
Mercredi 27 février, le Comité d'entreprise était convoqué suite à la menace de licenciement d'un délégué CGT, employé depuis douze ans dans le magasin. Le directeur a prétexté qu'il avait insulté un collègue. Mais comme par hasard, cela vient suite à la plainte contre le directeur, déposée auprès du tribunal des prud'hommes par ce délégué pour dénoncer l'acharnement du directeur à son encontre et plusieurs mises à pied dont il a été victime.
C'est pour le soutenir qu'une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant le magasin à l'appel de la CGT : militants du Commerce, des magasins Leclerc, Carrefour, d'entreprises du coin, Airbus, Lancer, mais aussi des militants de LO, de la LCR qui ont manifesté dans le magasin aux cris de " Halte à la répression ", " Clients, salariés, même combat, face à la hausse des prix, augmentation des salaires ! " malgré la présence des vigiles et de la police.
Bien que le personnel n'ait pas été appelé à débrayer à cause des énormes pressions patronales, cette manifestation a redonné du baume au coeur aux employés.
Le Comité d'entreprise n'a pas donné son accord au licenciement. C'est un premier désaveu.