Peugeot-Motocycles : Bas les pattes devant nos jours de repos07/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2066.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot-Motocycles : Bas les pattes devant nos jours de repos

Peugeot-Motocycles (PMTC) produit des scooters dans deux usines, une à Mandeure, près de Montbéliard, avec 900 salariés, et une à Dannemarie, en Alsace, avec près de 300 salariés.

Sous prétexte de " moderniser " l'organisation du travail dans les deux usines, la direction entend bien remettre en cause l'accord 35 heures et de modulation des horaires, c'est-à-dire supprimer 15 à 17 jours de repos compensateur, ainsi que des pauses, 50 minutes environ, dans la journée de travail. C'est un véritable hold-up, une aggravation considérable de nos conditions de vie et de travail qu'elle veut imposer.

Comme dans beaucoup d'entreprises actuellement, pour justifier une telle régression, la direction fait état d'une situation critique face à la concurrence, en particulier chinoise.

À PMTC, les directeurs changent, mais c'est toujours le même discours qui nous est servi, les responsables des prétendues difficultés étant tour à tour japonais, italiens, tchèques, chinois, etc. Mais rassurez-vous, cela n'empêche pas les actionnaires et la direction d'empocher des sommes conséquentes, et même choquantes pour les salariés !

Pour riposter au projet de la direction qui nous ferait faire un bond en arrière de plus de 25 ans, les syndicats ont appelé à une série de débrayages la semaine du 18 février. Ces débrayages massivement suivis, aussi bien à l'usine de Dannemarie qu'à celle de Mandeure, témoignent que les travailleurs ne sont pas décidés à se laisser faire.

Actuellement, on en est au stade des discussions entre syndicats et direction, mais la bonne ambiance dans les débrayages, la combativité manifestée pendant plusieurs jours, sont encourageantes pour la suite des événements, et aussi pour empêcher toute sanction. Car le premier geste de la direction a été de menacer certains travailleurs, ainsi que la mise à pied avec menace de licenciement contre un délégué CGT.

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