Irradiés de Toulouse : Deux rapports accablants07/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2066.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Irradiés de Toulouse : Deux rapports accablants

Le ministère de la Santé vient de publier deux rapports sur la surirradiation dont ont été victimes des patients du CHU Rangueil à Toulouse. Sur les 145 victimes de ce surdosage, treize sont décédées.

Les rapports mettent en évidence la responsabilité de l'hôpital et du fournisseur. L'inspection générale des affaires sociales (Igas) dénonce l'organisation du service de radiothérapie comme le " maillon faible " : aucun radiothérapeute n'a participé au choix du matériel ; le rapport ajoute que " les compétences et les effectifs en radiophysique médicale étaient insuffisants ". Par ailleurs, une erreur est intervenue au moment du calibrage de l'appareil entre janvier et avril 2006 ; elle est due au fabricant mais le rapport juge que l'hôpital aurait dû faire des contrôles. L'erreur n'a été détectée qu'un an plus tard, et encore, par le fabricant lui-même !

Par ailleurs le CHU a tardé à informer les malades et beaucoup d'entre eux ont appris par la presse ce qui s'était passé ; puis les autorités de l'hôpital ont parlé d'une situation maîtrisée. En réalité le rapport de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a conclu qu'un " tiers des patients traités au départ pour une affection bénigne ont maintenant des séquelles graves ".

C'est ce dont témoigne la présidente de l'association " SOS irradiés 31 " qui raconte comment son médecin " a positivé le surdosage " en lui promettant une guérison rapide ; mais, venue pour traiter une tumeur bénigne à l'oreille, elle souffre maintenant " d'une paralysie faciale et de vives pertes de mémoire ".

Précipitation, incompétence et mépris des malades qui furent parmi les derniers informés : la liste des déficiences est accablante.

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