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- Lutte ouvrière n°2064
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Snecma services (Saint-Quentin-en-Yvelines) : Les primes ça ne suffit pas !
Tout a commencé quand la direction du groupe Safran, qui contrôle la Snecma, a annoncé que les augmentations générales seraient de 1,5 %, c'est-à-dire bien en-deçà de l'augmentation du coût de la vie.
Au même moment elle annonçait un bénéfice de 406 millions d'euros en 2007, soit plus du double de l'année précédente. Par ailleurs, le groupe se vante d'avoir fait baisser l'endettement de plus de moitié. Cela a mis le feu aux poudres. Après avoir été à plusieurs centaines au siège à Paris le 7 février, une nouvelle journée d'action a été décidée au siège de Snecma Services à Montereau, jeudi 14 février. Une vingtaine de vigiles appelés par le directeur n'a pas fait le poids devant notre nombre et notre détermination, et n'a pu nous empêcher d'entrer. La direction a dû nous écouter.
Depuis, la mobilisation ne baisse pas : à l'usine de Gennevilliers, les secteurs des Forges et la Fonderie sont en grève totale pour 150 euros d'augmentation de tous les salaires. À Saint-Quentin, il y a des débrayages de 5 minutes toutes les demi-heures et les discussions ne cessent pas.
Toute cette effervescence a déjà fait reculer la direction, qui à chaque nouvelle journée d'action fait des propositions. Mais, pour l'instant, elle n'a proposé que des primes : l'une d'au moins 175 euros au mois de mars et une de 200 euros pour tous au mois de juin. Cherchant même à nous diviser, elle propose, uniquement pour les jeunes de moins de 26 ans, une prime sous forme du paiement d'un mois de loyer. Elle présente comme une faveur le fait qu'on pourrait récupérer les heures de grève en heures supplémentaires.
Dans les assemblées générales quotidiennes, les syndicats, sous la pression, sont obligés de tenir compte de l'avis des plus déterminés qui veulent une vraie augmentation de salaire.