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Fusion ANPE-Unedic : Le service d'orientation de l'AFPA externalisé
La fusion ANPE-Unedic, prévue depuis novembre 2007, et qui a été adoptée le 31 janvier 2008, aussi bien par les députés que par les sénateurs, s'appliquera aussi aux centres et services d'orientation de l'AFPA, l'Association pour la formation professionnelle des adultes. Cela touche les 175 services d'orientation (SOP) et les 22 centres régionaux (CROP), qui regroupent en tout 800 psychologues du travail.
Conçus à l'origine pour recruter les stagiaires dans les centres de formation, ces services sont progressivement devenus, à partir du début des années 1980, des services annexes de l'ANPE.
Depuis 1998, les centres d'orientation travaillent en lien direct avec l'ANPE et déterminent les besoins de formation des demandeurs d'emploi. Ainsi, sur les 800 000 demandeurs d'emplois que reçoit chaque année l'ANPE, 200 000 sont reçus par les Services d'orientation et 135 000 suivent un stage à l'AFPA.
La fusion ANPE -Unedic va donc s'étendre aux services d'orientation de l'AFPA, l'an prochain et, avec ce rattachement des services d'orientation, les psychologues craignent de devoir imposer aux demandeurs d'emploi des formations ne correspondant en rien à leurs souhaits. Et cette fusion annonce pour tous des menaces pour l'avenir.
Car si les services d'orientation sont séparés des centres, cela signifiera des suppressions de postes mais aussi le fait que les formateurs devront eux-mêmes recruter leurs stagiaires, au détriment donc du temps de formation ou de préparation. De plus, alors qu'un plan du gouvernement Raffarin garantit jusqu'à fin 2008 l'activité des centres AFPA, rien ne filtre sur l'après 2008, ce qui alimente l'inquiétude. Et la disparition effective du service médical, celle prévue de l'hébergement ainsi que l'externalisation de la restauration ne font qu'accroître la crainte de voir disparaître des services souvent indispensables aux stagiaires, puisque certains d'entre eux habitent à plusieurs centaines de kilomètres des centres.
La fusion, bien loin de servir aux demandeurs d'emploi, apparaît à tous comme une régression, destinée, d'une part, à éliminer des chômeurs des statistiques et, d'autre part, à économiser sur le service public de la formation professionnelle.