Lycée Nobel - Clichy-sous-Bois (93) : Un "creux démographique" qui a bon dos...16/02/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2063.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Nobel - Clichy-sous-Bois (93) : Un "creux démographique" qui a bon dos...

Au lycée Alfred-Nobel de Clichy-sous-Bois, comme dans les autres établissements d'Ile-de-France, les projets de DHG pour la rentrée 2008 viennent d'être connus. Cette dotation horaire globale fixe le nombre d'heures attribuées par semaine pour organiser les enseignements.

Au lycée et ailleurs, on nous dit que les suppressions d'emplois dans l'enseignement se justifieraient par un " creux démographique ", qui durerait jusqu'en 2012. Pour nous, elles concernent trois postes au moins, et plusieurs classes. Lors d'une assemblée générale, nous avons donc décidé la grève et le blocage de l'établissement jeudi 7 février. En nous penchant sur la question, nous avons découvert que le fameux " creux démographique " n'était qu'un mensonge en ce qui nous concerne : l'addition des effectifs des classes de troisième des différents collèges au sein desquels sont recrutés les élèves de seconde montre que, avec un taux de redoublement et de réorientation habituel, c'est au contraire une nouvelle classe de seconde qu'il faudrait créer, pour y maintenir le nombre d'élèves en dessous de 30, comme c'est réglementaire dans un établissement de zone sensible !

Face à cet argument, le rectorat, qui a reçu une délégation, a affirmé que nos chiffres étaient faux, alors que les siens s'appuyaient sur ceux des inspecteurs qui seraient " de réels spécialistes des remontées scolaires " ! Il n'empêche que le lendemain, 8 février, le proviseur annonçait qu'il voulait supprimer en seconde l'option du lycée qui mène aux formations tertiaires STG (Services et technologies de la gestion). Cela lui permettrait de se plier à la baisse de la dotation, mais en supprimant plusieurs classes.

À la question de savoir comment il justifiait cela, le proviseur a répondu que ça ne lui poserait pas de problème de se débarrasser des élèves venus pour cette filière car, selon lui, ils " manquent d'ambition ". Cet argument n'a pas manqué de choquer ceux qui l'ont entendu, mais il était certainement plus sincère que l'argument démographique !

En tout cas, cela a renforcé l'indignation d'une partie des personnels, qui se posent la question de poursuivre et de renforcer le mouvement.

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