Alcatel-Lucent Entreprise : Le mécontentement s'exprime16/02/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2063.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Alcatel-Lucent Entreprise : Le mécontentement s'exprime

Vendredi 8 février, 400 salariés d'Alcatel-Lucent d'Illkirch et environ 150 de Brest ont débrayé sur leurs sites respectifs. Quant à ceux de Colombes, ils sont allés au siège du groupe, au 120, rue de La Boétie, à Paris, où, après moult discussions, la délégation qu'ils avaient formée n'a pas été reçue par les dirigeants du siège.

Les sujets d'inquiétude et de mécontentement sont de deux ordres. D'une part pointe la menace d'un éventuel joint-venture avec Siemens ; or tous les exemples de réorganisation de cet ordre ne sont pas bon signe pour les salariés.

Et le second sujet, peut-être le plus important, ce sont les salaires. Depuis des années, les augmentations de salaire sont inférieures à l'inflation. Mais en plus la direction veut rendre le bonus des cadres variable en fonction des résultats. Celui-ci pourrait ainsi être amputé de 70 % en cas de mauvais résultats, ce qui est souvent le cas actuellement à Alcatel, sans que les salariés y soient pour quoi que ce soit.

Une bonne partie des cadres, surtout dans le technique, sont d'anciens techniciens qui avaient un treizième mois. En étant promus cadres, leur treizième mois s'appelait bonus, mais cela ne changeait pas grand-chose pour eux. Ils ne sont donc pas très heureux de cette réforme que propose la direction.

Au moment où on apprend que les patrons français du CAC 40 se sont octroyé... 40 % d'augmentation en 2007, leur pingrerie à l'égard des salariés est plus que mal venue.

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