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- Lutte ouvrière n°2062
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Dans les entreprises
SNCF Rennes : Non au chantage au déficit du fret !
La SNCF prépare un plan social dans sa branche Fret. Il y aurait près de 2 000 suppressions d'emplois rien que cette année. Mais derrière ses déclarations sur la nécessité " de redresser les comptes ", la direction espère que ces suppressions d'emplois passeront sans encombre et permettront d'imposer de " travailler plus " aux cheminots restants.
À l'entendre, nos conditions de travail seraient idylliques car nous ne travaillons pas 35 heures, mais 25 heures ! Mais la réalité est tout autre.
Ainsi, à Rennes, les cheminots qui sont à la formation, au triage et aux livraisons des trains de marchandises embauchent de plus en plus souvent à 3 h 30 du matin, quatre ou cinq jours d'affilée. Sans compter les dimanches où il faut maintenant arriver à 14 heures au lieu de 20 heures auparavant. Nous sommes de moins en moins nombreux pour faire le travail et la direction fait pression pour qu'on ne prenne pas les 20 minutes de pause. Elle menace de sanctions les cheminots qui ne seraient pas à l'heure à leur poste. Ce que les chefs traduisent par une demi-heure en avance au boulot afin de pouvoir enfiler le bleu, mettre en service les radios, etc. Il faudrait aussi accepter de partir après l'heure, et tout cela gratuitement !
Quant aux conducteurs de ligne et de manoeuvre qui sont au Fret, ils travaillent plus que leurs aînés pour un salaire à peine plus élevé que le smic. Ce sont souvent des semaines de six jours, avec des embauches entre 1 h 30 et 4 heures quand ils sont du matin. Les étapes peuvent aller jusqu'à 9 h 30 sans pause et 8 h 30 la nuit. Mais pour la direction cela ne suffit pas ; elle voudrait allonger le temps de travail la nuit et augmenter la charge de travail en échange de quelques primes.
Dans ces conditions, il n'est donc pas surprenant que les dernières annonces de la SNCF sur les restructurations à venir, paraît-il " indispensables pour combler le déficit du Fret ", alors que l'entreprise bat des records de bénéfices (plus de 900 millions d'euros pour 2007), ne passent pas.
La plupart d'entre nous refusent de faire des heures supplémentaires gratuites et refusent les suppressions d'emplois prévues alors que nos journées de travail sont déjà trop remplies !