Rapport de la fondation Abbé-Pierre : Le logement de pire en pire07/02/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2062.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Rapport de la fondation Abbé-Pierre : Le logement de pire en pire

La Fondation Abbé-Pierre a publié le 1er février son rapport annuel sur la situation du logement. C'est un bilan désastreux. Plus de trois millions de personnes ne sont pas ou très mal logées : 100 000 vivent dans la rue sans domicile fixe ; plus d'un million, faute de logement personnel, sont hébergées dans leur famille ou chez des amis et plus de deux millions logent dans des conditions qualifiées de " très difficiles ". De plus le rapport chiffre à six millions le nombre de personnes qui vivent dans des conditions " indignes ", dans des logements insalubres ou entassées dans des logements trop petits.

Cette situation scandaleuse n'est pas près de cesser car, malgré toutes les promesses gouvernementales sur le logement social, on n'en construit que 30 000 par an quand il en faudrait 800 000 d'après la Fondation. Quant au 1,3 million de personnes qui font une demande de logement social, c'est le parcours du combattant car un tiers seulement la voient aboutir. Les autres n'ont qu'à attendre de renouveler leur demande, parfois pendant plus de dix ans...

Le rapport évoque aussi les logements insalubres, pour la rénovation desquels les crédits sont en chute libre. L'an dernier 208 500 ont été réhabilités, un chiffre en diminution de 41 % en six ans.

On construit pourtant des logements en France - 435 000 ont été mis en chantier en 2007 - mais... pour les riches, à des tarifs inabordables pour les ménages les plus modestes. Selon la Fondation, 75 % des logements construits sont destinés aux 30 % des ménages les plus riches.

Un des rares domaines dans lequel les chiffres sont en hausse est le nombre des expulsions avec le concours de la force publique, qui ont dépassé pour la première fois les 10 000 en 2006.

La Fondation estime que " les responsables politiques n'ont toujours pas fait du logement une priorité de l'action gouvernementale ".

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