CHS de Cadillac (Gironde) : Colère au Centre hospitalier spécialisé07/02/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2062.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHS de Cadillac (Gironde) : Colère au Centre hospitalier spécialisé

Depuis début janvier, les employés du CHS de Cadillac (au sud de Bordeaux) ont engagé un mouvement pour revendiquer la création de postes et une prime de 250 euros. Les infirmiers se mettent en grève une heure par jour. Environ 60 % du personnel suit le mouvement.

Des assemblées générales se tiennent régulièrement, regroupant en moyenne une soixantaine de personnes, surtout des infirmiers mais aussi des ASH, avec pas mal de jeunes.

Cela fait longtemps qu'on n'avait pas vu cela sur l'hôpital. C'est que le mécontentement est important. Les unités sont surchargées : il n'est pas rare qu'on impose un troisième patient dans des chambres prévues pour deux lits ; régulièrement, les soignants se retrouvent à trois pour s'occuper de trente malades, certains pouvant avoir des crises de violence. Dans le pavillon Esquirol, par exemple, ils peuvent être seulement deux la nuit avec 18 patients, dont certains sont grabataires. Les chambres d'isolement, prévues pour héberger momentanément un malade susceptible d'être dangereux, sont le plus souvent utilisées pour accueillir de nouveaux patients, faute de lits disponibles. À cause de ce manque de place, un malade a même été réveillé en pleine nuit et déménagé vers un autre service pour laisser son lit à un nouveau patient. Les soignants doivent toujours travailler dans l'urgence, sans moyens mais avec toujours plus de tâches.

Chaque semaine, une quarantaine d'employés se regroupent devant l'hôpital et filtrent les entrées. Lundi 21 janvier, une soixantaine d'entre eux se sont invités au Conseil d'administration pour rappeler leurs revendications, sans résultat. Alors, le lendemain, à une vingtaine, ils ont investi le bureau du directeur : celui-ci a appelé les gendarmes qui sont arrivés à trois ou quatre fourgons et autant de voitures ! Il a quitté l'hôpital solidement escorté, sous les applaudissements ironiques des employés.

Les employés du CHS sont bien décidés à ne pas s'arrêter là. D'autres actions sont prévues.

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