Au Carrefour de Vénissieux (Rhône) : Grève bien suivie07/02/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2062.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Au Carrefour de Vénissieux (Rhône) : Grève bien suivie

Dans les Carrefour du Rhône, la grève a plutôt été bien suivie : 350 grévistes à Ecully, plus de 200 à Givors, 50 à la Part-Dieu. À Vénissieux, un peu plus d'un mois après la grève de Noël, les salariés se sont de nouveau mobilisés. En partie du fait de l'appel unitaire des trois fédérations du commerce, le nombre de grévistes a pratiquement triplé (260 au lieu de 93) et des secteurs habituellement très peu mobilisés sont entrés en lutte, et même de nombreux chefs de rayon comprenaient la grève.

Le piquet de grève a débuté à 4 heures du matin et, à l'ouverture du magasin à 8 h 30, seuls une quinzaine d'employés ont travaillé. Tout l'encadrement s'est retrouvé à tenter de remplir les rayons alimentaires, mais les labos des produits frais transformés (boucherie, charcuterie, boulangerie,..) sont restés fermés. Et toute la journée il n'y a eu personne pour ouvrir la bijouterie, la boutique fleurs, la sandwicherie et la radio-téléphonie.

Après l'ouverture, nous avons distribué plus de 2 000 tracts à la clientèle et fait signer la pétition de soutien. Comme à Noël, l'accueil a été plutôt positif. Nous avons été rejoints par des salariés grévistes de trois magasins Ed (la branche hard discount du groupe Carrefour) de la région et de la bijouterie Jean Delatour. Mais aussi par des délégations d'autres entreprises de Vénissieux (cheminots, métallos...) venues nous soutenir.

M6 et TLM, venus faire des reportages sur la grève, nous ont donné l'occasion, entre deux manifestations dans les rayons, de sortir sur le parking en reprenant énergiquement nos slogans, comme " Nous ne sommes pas des premiers prix " ou " Les clients, avec nous ". La présence du maire PCF, venu apporter son soutien, a aussi été appréciée des grévistes.

Le mouvement s'est arrêté à 15 h 30, en invitant les derniers salariés qui commencent le travail à cette heure-là, pour terminer à 22 heures, à repartir chez eux. Certains parlaient de remettre ça, tant l'exaspération sur le faible niveau des salaires est grande. Et pour la première fois l'idée qu'il faudra bloquer les magasins, comme l'ont fait nos collègues du sud du pays, a rencontré un accueil favorable. Signe que les temps changent.

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