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Leur société
RMI : Chronique des pauvres-riches
La fille d'un éminent homme d'affaires ex dirigeant du groupe Schneider, vient d'être condamnée à de la prison avec sursis et à 25 000 euros d'amende pour avoir touché le RMI de 1999 à 2005, alors que pour certaines de ces années elle devait payer l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
Le compagnon de cette héritière plus qu'aisée, intermittent du spectacle, touchait à juste titre le RMI dans le Val-de-Marne. Mais lorsqu'il vint habiter dans les Hauts-de-Seine avec elle et leur enfant, ils se déclarèrent " couple sans ressource avec enfant " et touchèrent le RMI correspondant, jusqu'à ce que le croisement de leurs deux dossiers révèle l'abus.
Elle se défend d'avoir jamais voulu se livrer à une quelconque escroquerie. Elle signait certes les déclarations à la CAF justifiant le RMI. Mais, sur son relevé de compte bancaire où dans la même période apparaissaient 650 000 euros de crédit, elle a fort bien pu ne jamais remarquer ces quelques centaines d'euros, correspondant au montant de son RMI, qui apparaissaient tous les mois. On peut être riche et avoir une mauvaise vue.