RATP - Sanctions : Un premier recul de la direction30/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2061.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP - Sanctions : Un premier recul de la direction

À la RATP, depuis les grèves de novembre dernier, la direction cherche à prendre sa revanche sur des grévistes.

Sur la ligne 8 (Balard-Créteil), elle menaçait deux conducteurs de sanctions importantes, pouvant aller jusqu'à cinq jours de mise à pied avec mutation d'office. En réponse, un préavis avait été déposé pour le 25 janvier. La nouvelle procédure obligeant les agents à déclarer 48 heures à l'avance s'ils seront grévistes ou pas ne les a pas dissuadés. Au contraire, la très grande majorité des conducteurs de la ligne s'étant par avance déclarés grévistes, la direction a préféré reculer et revoir largement à la baisse les sanctions.

Au dépôt des Lilas, plus d'une trentaine de grévistes sont convoqués dans les jours à venir en vue de sanctions. Le 30 janvier, jour de la première convocation, un rassemblement est prévu, dans le dépôt. L'Union locale CGT de Bagnolet organise de son côté un rassemblement de soutien à l'extérieur du dépôt.

Au réseau ferré, la CGT indique que sur sept lignes de métro la direction a déposé des plaintes et tente, vainement, de recueillir des preuves contre d'anciens grévistes. La direction s'en prend à des grévistes, leur reprochant d'avoir actionné des rupteurs d'alarme. Elle prétend qu'il s'agit là d'actes de malveillance qui auraient pu avoir de graves conséquences sur la sécurité ferroviaire. C'est un mensonge. Si manquement à la sécurité il y a eu, il est d'abord dû à la direction qui, lors des grèves, a laissé circuler quelques trains aux heures de pointe. Vu l'affluence extraordinaire qu'il y avait alors sur les quais, des voyageurs sont allés jusqu'à monter sur les tampons entre les voitures, au péril de leur vie.

La CGT a déposé un préavis de grève au métro et au RER, pour soutenir deux conducteurs de la ligne 6 qui passent au tribunal le 1er février, et elle appelle à un rassemblement devant la 10e chambre du tribunal de grande instance de Paris à 13 heures.

Il est inacceptable que la direction veuille transformer en délinquants des grévistes qui n'ont fait que se défendre et défendre les autres travailleurs. Il faut donc que les mouvements de protestation prévus soient les plus massifs possible.

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