Mardi 15 janvier, le conseil des prud'hommes d'Albi a donné raison à onze facteurs du Tarn qui demandaient que soient comptées dans leur temps de travail les minutes passées à s'habiller et se déshabiller. Ils ne demandaient en fait que l'application de la loi Aubry de 2001 sur le temps de travail qui impose aux patrons dont les employés portent une tenue de payer ou de compenser par du repos le temps mis à passer et ôter cette tenue.

Les facteurs estimaient ce temps à dix minutes par jour, les Prud'hommes l'ont évalué à six minutes... mais cela devrait rapporter environ 1 320 euros à chaque postier pour les années écoulées depuis l'entrée en application de la loi Aubry.

Il n'y a pas que dans le Tarn que La Poste se moque des lois sociales : des centaines de recours ont été déposés et, d'après la CGT, La Poste pourrait avoir 300 millions d'euros à payer pour les 100 000 facteurs. Des réclamations pourraient aussi avoir lieu à la SNCF, à la RATP ou encore à Air France.

En attendant, c'est La Poste qui s'est pris une veste.