La Poste Paris 14 : Suppressions d'emplois et travail gratuit30/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/02/une2061.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste Paris 14 : Suppressions d'emplois et travail gratuit

Les facteurs de la plate-forme de distribution du courrier du 14e arrondissement de Paris, qui compte un peu plus de 200 postiers dans ses effectifs, subissent depuis le 21 janvier une nouvelle réorganisation. Après une saignée dans les effectifs - 60 emplois disparus - il y a moins de quatre ans, la direction supprime cette fois-ci huit emplois dans le centre, dont six chez les facteurs.

Depuis des mois, la direction prépare le terrain, multipliant les réunions obligatoires sur le temps de travail, les courriers envoyés à domicile, et même des tracts contre la CGT parce que celle-ci ose contester sa politique.

La direction de La Poste présente son plan de réorganisation du travail sous le nom de " Facteur d'avenir " en prétendant qu'il y aurait des promotions et que l'esprit d'équipe et la solidarité entre les collègues seraient développés. En fait d'autonomie et de solidarité, il s'agit surtout de nous obliger tous, promus ou pas, à faire le travail des absents.

Certes, l'auto-remplacement, depuis le 21 janvier, n'a pas été encore mis en place pour l'instant. Le 24 janvier, il y a eu près de 40 % de grévistes, qui se sont saisis de la journée nationale d'action sur les salaires pour protester contre la nouvelle organisation des tournées.

La direction, pour l'instant, essaie de faire digérer aux facteurs le rallongement des tournées. Et ce n'est pas facile.

Alors que la fin de service est officiellement à 13 heures, il y a encore à 14 heures des dizaines de facteurs qui travaillent. Samedi 26 janvier, à 15 heures encore, des facteurs rentraient tout juste de tournée. Pire, un collègue ayant ramené un dépôt de courrier au centre parce qu'il ne voulait pas dépasser ses horaires, il a reçu à son domicile un coup de téléphone de son chef lui ordonnant de revenir au travail finir sa distribution.

Depuis dix jours, des centaines d'heures sont ainsi effectuées à titre gratuit par les facteurs. Non contente de nous payer à coups de lance-pierres, la direction veut nous imposer le bénévolat obligatoire. Quand cela finira par déclencher la colère des postiers, ce sera bien la seule chose qu'elle n'aura pas volée !

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